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1 FRANC Argent CHARLES X 1828 T

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1 FRANC Argent CHARLES X  1828 T   POIDS : 4.85 g  DIM : Ø 23 mm   COTATION 180€

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1 FRANC Argent CHARLES X  1828 T   POIDS : 4.85 g  DIM : Ø 23 mm   COTATION 180€   Charles X, né le 9 octobre 1757 au château de Versailles à Versailles en France et mort le 6 novembre 1836 à Görz en Autriche, est roi de France et de Navarre de 1824 à 1830. Il est le deuxième et dernier roi de France de la Restauration (1814-1830). Cinquième fils du dauphin Louis-Ferdinand et de la dauphine née Marie-Josèphe de Saxe, il est le dernier petit-fils de Louis XV et de Marie Leszczynska, succédant à ses deux frères, Louis XVI et Louis XVIII, il est le roi de France le plus âgé, à son avènement (66 ans) comme à son décès (79 ans). Très attaché aux conceptions et aux valeurs de l'Ancien Régime, chef de file des ultraroyalistes sous le règne de Louis XVIII, il tenta d'incarner la continuité de l'État et de la monarchie après la période révolutionnaire, sans pour autant céder à la réaction. À son avènement, sa priorité est de conserver la Charte octroyée par son frère dix ans plus tôt. Très pieux et attaché aux concepts sociaux du christianisme, Charles X et son gouvernement se heurtent du reste à plusieurs blocages parlementaires après la démission du président du Conseil Villèle, en 1827. Souffrant vite de sa réputation, puis tentant de se passer de l'accord parlementaire en le neutralisant par ordonnances, sa politique provoque les premières émeutes des Trois Glorieuses. Populaire chez certains paysans et opposants à la Première République (de nombreuses insurrections royalistes ayant éclaté chez ceux dont la vie changeait drastiquement à cette époque), Charles X était au contraire moqué et critiqué par certains Parisiens. Son règne est marqué par la loi d'indemnisation des émigrés, et par les expéditions françaises en Grèce (1827) et en Algérie (1830). Renouant avec la tradition du sacre en 1825, il est renversé en 1830 par une nouvelle révolution parisienne et abdique en faveur de son petit-fils Henri d'Artois, duc de Bordeaux. Ayant signé son abdication (geste inconcevable selon les lois traditionnelles de la Monarchie) et ayant demandé à son fils de la contresigner (le dauphin Louis-Antoine de France étant censé renoncer à ses droits en faveur de son neveu), le roi déchu confie la régence à son cousin, le duc d'Orléans, fils de Philippe Égalité. Louis-Philippe profite de la situation pour évincer le petit Henri d'Artois et se faire reconnaître « roi des Français » en seulement dix jours. Charles X, son fils, ses belles-filles et ses petits-enfants partent pour l'exil. Charles X est le dernier Bourbon (de la branche aînée) à avoir régné, le 68e et dernier roi de France (puisque son successeur Louis-Philippe Ier est, lui, « roi des Français »). En 1814, il est nommé lieutenant-général du royaume, il pénètre en Franche-Comté, à la suite des alliés, et fait son entrée à Nancy le 19 mars et à Paris le 12 avril. Au premier moment, il sait se concilier les esprits par l'aménité de ses manières ; mais il se perd bientôt dans l'opinion en signant, avec un empressement excessif la convention d'armistice du 23 avril 1814 que condamne Louis XVIII même, un traité qui enlève à la France toutes les places conquises depuis 1792. Il devient colonel général des Gardes nationales (15 mai 1814). Louis XVIII rentre à Paris, de peur que Monsieur ne s’habitue trop à sa nouvelle charge. Dans cette Restauration de la monarchie, Artois donne clairement le ton : reconnu par les « ultras », c’est-à-dire les royalistes les plus ardents, il approuve le rétablissement des anciennes mœurs et du précédent système (notamment les gardes suisses), et s’oppose à la politique de pardon et d’oubli prônée par Louis XVIII, ce qui devient source de conflit entre les deux frères. Dans ses Mémoires, la duchesse de Maillé considère que l’emprise d’Artois sur son proche qui se sent le devoir de le ménager a causé beaucoup de mal, thèse qui sera reprise ensuite par Talleyrand. Pour cultiver le sentiment monarchiste, le comte d’Artois et ses fils se livrent à une tournée dans la France des provinces, parcourant les grandes villes où ils peuvent mesurer la diversité régnante des courants et la division profonde des pro- et anti-royalistes. Lorsque Napoléon Bonaparte débarque dans le Sud de la France, prêt à remonter jusqu’à Paris pour recouvrer son pouvoir, le roi envoie des membres de sa famille pour mener les troupes et bloquer l’avancée. À la demande du baron de Vitrolles, le comte d’Artois se rend à Lyon, seconde ville du royaume, pour y préparer la résistance, mais il n’y trouve aucune munition alors que l’ex-Empereur a pu se procurer des armes à Grenoble. À l’approche de l’Aigle, Artois envoie des troupes à sa rencontre mais elles sympathisent avec l’ennemi, contraignant Artois à fuir comme le duc d’Orléans peu de temps auparavant. Cette trahison de l’armée est considérée par les ultras comme un coup du ministre de la Guerre, le maréchal Soult, ancien officier de Napoléon. Ce dernier préfère donner sa démission. Avant l’entrée de Napoléon à Paris, les Bourbon n’ont plus d’autres choix que de fuir les Tuileries. Après le second retour de Louis XVIII (1815), il affecte de se tenir éloigné des affaires et d'employer tout son temps soit à la chasse — qui est pour lui une passion —, soit à la religion. Il oublie la guerre. Mais, au-delà des apparences, sa résidence du pavillon de Marsan devient le centre de l’opposition ultraroyaliste à la politique conciliante de son frère. L'assassinat de son fils préféré, le duc de Berry (13 février 1820), marqua profondément Monsieur et contribua à la chute du ministère Decaze. À la mort de son frère Louis XVIII, en 1824, il monte sur le trône et décide de renouer avec la tradition du sacre ; Louis XVIII avait annoncé publiquement son intention de se faire sacrer mais on peut présumer qu'il y renonça pour des raisons physiques, sa mauvaise santé ne lui permettant pas d'en supporter les rites. Le sacre se tient le 29 mai 1825 en la cathédrale de Reims et marque le retour d'une cérémonie caractéristique de la logique d'Ancien Régime, ce qui a pu être perçu comme une volonté d'ignorer les changements de la société française depuis la Révolution française et l'Empire napoléonien. Ce sacre reprend les phases principales du cérémonial traditionnel comme les sept onctions ou les serments sur les Évangiles. Malgré tout, on observe certains changements comme le fait que le roi prête un serment de fidélité à la Charte de 1814 ou encore le fait que les grands princes participent au cérémonial en assistant l'archevêque de Reims. De fait, le choix du sacre fut applaudi par les royalistes partisans d'une monarchie constitutionnelle et parlementaire et pas seulement par les nostalgiques de l'Ancien Régime ; l'article 74 de la Charte mentionnait d'ailleurs le sacre. Une commission fut chargée de simplifier et moderniser la cérémonie et de la rendre compatible avec les principes de la monarchie selon la Charte (suppression des promesses de lutte contre hérétiques et infidèles, des douze pairs, des références à la royauté hébraïque etc.) et celle-ci dura trois heures et demie. Le fait que la cérémonie fût modernisée et adaptée au nouveau contexte politique et social incita Chateaubriand, royaliste non absolutiste et partisan enthousiaste de la Charte de 1814, à inviter le roi à se faire sacrer ; dans le brochure Le roi est mort ! Vive le roi !, celui-ci explique que le sacre sera le « maillon de la chaîne ayant uni le serment de la monarchie nouvelle au serment de l'ancienne monarchie » ; c'est la continuité avec l'Ancien Régime plus que son retour que les royalistes exaltent, Charles X ayant hérité des qualité de ses ancêtres : « pieux comme Saint Louis, affable, compatissant et justicier comme Louis XII, courtois comme François Ier, franc comme Henri IV ». Le sacre montre que la continuité dynastique va de pair avec la continuité politique ; pour Chateaubriand : « La constitution actuelle n'est que le texte rajeuni du code de nos vieilles franchises ». Ce fut Luigi Cherubini qui composa la musique de la messe. Ce sacre a pris plusieurs jours : le 28 mai, cérémonie des vêpres ; le 29 mai, cérémonie du sacre lui-même ; le 30 mai, remise de récompense pour les chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit et pour finir ce fut le 31 mai le toucher des écrouelles. Le sacre de Charles X apparaît donc comme un compromis entre la tradition d'Ancien Régime et les changements politiques intervenus depuis la Révolution. Le sacre a eu néanmoins une influence limitée sur la population, les mentalités n'étant plus celles d'autrefois. Dès lors, le sacre provoqua une incompréhension dans certains secteurs de l'opinion. Le 2 août, Charles X, retiré à Rambouillet, abdique et convainc son fils aîné le dauphin Louis-Antoine de contresigner l'abdication. Il confie à son cousin le duc d'Orléans la tâche d'annoncer que son abdication se fait au profit de son petit-fils Henri, duc de Bordeaux, âgé de neuf ans, faisant du duc d'Orléans le régent. Leur résolution est annoncée dans une lettre du roi déchu au duc d'Orléans : « Rambouillet, ce 2 août 1830. Mon cousin, je suis trop profondément peiné des maux qui affligent ou qui pourraient menacer mes peuples pour n’avoir pas cherché un moyen de les prévenir. J’ai donc pris la résolution d’abdiquer la couronne en faveur de mon petit-fils le Duc de Bordeaux. Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu. Vous aurez donc, en votre qualité de lieutenant général du royaume, à faire proclamer l’avénement de Henri V à la couronne. Vous prendrez d’ailleurs toutes les mesures qui vous concernent pour régler les formes du gouvernement pendant la minorité du nouveau Roi. Ici je me borne à faire connaître ces dispositions ; c’est un moyen d’éviter encore bien des maux. Vous communiquerez mes intentions au corps diplomatique, et vous me ferez connaître le plus tôt possible la proclamation par laquelle mon petit-fils sera reconnu Roi sous le nom d'Henri V. Je charge le lieutenant général vicomte de Foissac-Latour de vous remettre cette lettre. Il a ordre de s’entendre avec vous pour les arrangements à prendre en faveur des personnes qui m’ont accompagné, ainsi que pour les arrangements convenables pour ce qui me concerne et le reste de ma famille. Nous réglerons ensuite les autres mesures qui seront la conséquence du changement de règne. Je vous renouvelle, mon cousin, l’assurance des sentimens avec lesquels je suis votre affectionné cousin, Il existe une controverse sur l'abdication : Charles X ne peut forcer son fils à renoncer à ses droits, car la dynastie de France est successive et non héréditaire. Ce dernier s'il avait refusé de contresigner l'abdication de son père, aurait pu conserver la Couronne pour lui-même, se faire reconnaître roi par les députés sous le nom de « Louis XIX » ou « Louis-Antoine Ier », et reprendre en main l'armée et le pays. Mais finalement, il renonce par obéissance ou par faiblesse. Malgré l'abdication, le duc d'Orléans prend le pouvoir sous le nom de « Louis-Philippe Ier ». Le 3 août, en effet, devant les Chambres réunies, il annonce bien l'abdication de Charles X, contresignée par le dauphin… mais ne mentionne pas qu'elle est effectuée en faveur du duc de Bordeaux. Le texte intégral de l'abdication est néanmoins transcrit le 3 août sur le registre de l'état civil de la maison royale, aux archives de la Chambre des pairs, et inséré au Bulletin des lois du 5 août 1830. Par ailleurs, Charles X — déjà en exil — interdit à la duchesse de Berry, la mère du duc de Bordeaux, d'emmener son fils à Paris ; il embarque pour l’exil au port militaire de Cherbourg sur le Great Britain, commandé par le capitaine Dumont d'Urville, sans laisser de consigne à ses fidèles ; c'est alors le début de la monarchie de Juillet..