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STATUETTE DIEU EGYPTIEN SETH PLASTOY

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STATUETTE DIEU EGYPTIEN SETH PLASTOY    DIM. 106 mm  POIDS : 52 g

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STATUETTE DIEU EGYPTIEN SETH PLASTOY    DIM. 106 mm  POIDS : 52 g   SETH ( de l'égyptien Setesh / Soutekh ) est l'une des plus anciennes divinités égyptiennes. Sa représentation, au museau effilé et aux oreilles dressées mais tronquées, est une composition hybride née de l'imaginaire des Égyptiens des temps prédynastiques. Cette iconographie monstrueuse est peut-être inspirée de l'oryctérope, un termitivore, fouisseur des savanes africaines. Dans le mythe, Seth est le dieu de la confusion, du désordre et de la perturbation, ce que souligne l'écriture hiéroglyphique dans laquelle l'animal séthien sert de déterminatif pour des concepts négatifs (autoritarisme, fureur, cruauté, crise, tumulte, désastre, souffrance, maladie, orage). Maître du tonnerre et de la foudre, il exerce sa puissance sur les marges de l'Égypte que sont les contrées désertiques, les zones arides et les pays étrangers à la plaine du Nil. Seth est un dieu complexe. Sa nature brutale se manifeste plus particulièrement dans un comportement sexuel agressif, tant homosexuel avec Horus qu'hétérosexuel avec de belles déesses qu'il poursuit de ses assiduités. Sa puissance désordonnée contribue néanmoins à l'équilibre cosmique. Selon la vision égyptienne, les forces destructrices sont en lutte perpétuelle contres les forces positives. En cela, Seth s'oppose à son frère Osiris, symbole de la terre fertile et nourricière. Dès les Textes des Pyramides, Seth est l'éternel rival d'Horus. Au cours d'une lutte, il arrache l'œil de son adversaire qui en retour le blesse aux testicules. L'antagonisme des deux dieux illustre la double nature de Pharaon qui unit en sa personne ces deux forces contraires mais complémentaires. Si Horus est le dieu de l'ordre pharaonique, la puissance irraisonnée de Seth participe à la symbolique royale en tant qu'image de la force violente et déchaînée que le roi déploie contre ses ennemis. Protecteur de Rê, Seth combat le serpent Apophis et participe donc à la bonne marche du monde. Bien qu'inquiétant et lié à des forces aveuglément destructrices, Seth est cependant plus un dérangeant fripon qu'un démon maléfique, du moins dans les mythes anciens. Ce n'est qu'à partir de la Troisième Période intermédiaire que l'image de Seth se ternit durablement, peut-être en réaction aux prises de contrôle successives de plusieurs peuples étrangers sur le royaume d'Égypte. Seth, associé aux puissances étrangères, devient l'agent maléfique de la perte du pays. Les mythes relatifs à Seth le dépeignent alors comme ambitieux, comploteur, manipulateur, se concentrant sur l'assassinat de son frère Osiris. Il est progressivement confondu avec Apophis, le serpent du chaos, malgré l'ancienne tradition selon laquelle il le combattait au nom de Rê. Le monde grec l'a identifié à Typhon, monstre primordial du chaos et entité maléfique comparable. Dès les débuts de l'égyptologie, la morphologie générale de Seth sous sa forme entièrement animale a beaucoup intrigué les savants. Pour les fondateurs de la science comme Jean-François Champollion (1790-1832), Ippolito Rosellini (1800-1843) ou Karl Richard Lepsius (1810-1884), il s'agit d'un animal imaginaire né de l'esprit humain. Leurs successeurs se sont éloignés de cette thèse et ont tenté de déterminer précisément son identité zoologique. La représentation de l'animal séthien, telle qu'elle est connue depuis la IIIe dynastie, lui donne un corps de canidé efflanqué. Son museau est long et courbé, ses oreilles sont droites et tronquées comme aucun animal sauvage n'en est doté. Sa queue est toujours dressée même quand l'animal est figuré couché sur son ventre. Cet aspect étrange fit naître bon nombre d'hypothèses. Tour à tour, l'animal été identifié à l'âne, l'oryx, l'antilope, le lévrier, le fennec, la gerboise, le chameau, l'okapi, l'oryctérope, la girafe, le tapir, le lièvre, etc. Il y a cependant toujours eu des égyptologues pour dire que l'animal était fabuleux tels les Allemands Ludwig Borchardt (1863-1938) et Günther Roeder (1881-1966). Selon le Néerlandais Herman te Velde, auteur en 1967 d'une monographie sur Seth, le hiéroglyphe de l'animal séthien ne représente aucun animal réel et vivant. Des indices laissent même avancer que les Égyptiens le considéraient comme un animal fabuleux. Dans une tombe de Beni Hassan datée du Moyen Empire, des scènes de chasse montrent différents animaux censés peupler le désert. L'animal séthien, nommé Sha, est suivi d'un canidé à tête de faucon et muni d'ailes et d'un second être, un canidé à tête de serpent. Le débat est cependant loin d'être clos et régulièrement des arguments sont avancés pour identifier l'animal séthien à tel ou tel animal réel.