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INSIGNE SECTEUR FORTIFIE - MAQUIS des ARDENNES - LIGNE MAGINOT DIM : 40 mm x 37 mm POIDS : 17 g
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INSIGNE SECTEUR FORTIFIE - MAQUIS des ARDENNES - LIGNE MAGINOT DIM : 40 mm x 37 mm POIDS : 17 g
LA MISSION CITRONELLE ET LE MAQUIS DES ARDENNES
Au début de mars 1944, l’état-major de la région C fut prévenu par le BCRA qu’une mission interalliée, dite Citronelle serait bientôt parachutée dans la Marne. Le parachutage eut lieu le 12 avril sur un terrain proche de Mourmelon. Cette première partie de la mission était composée de trois officiers ayant subi un entraînement poussé : le commandant Jacques Pâris de Bollardière, dit « Prisme », officier des FFL qui s'était porté volontaire pour être parachuté en France, le lieutenant américain Victor Layton (OSS), l'aspirant Gérard Brault, radio. La mission rejoignit les Ardennes huit jours plus tard et les premiers contingents envoyés par les chefs de secteurs du département commencèrent à constituer un maquis qui prit le nom de code de son chef, « Prisme ». Directement relié à Londres par radio, il jouissait d'une autonomie que facilitait son équipement et son armement. Installé aux Vieux-Moulins de Thilay, il reçut le 5 juin la deuxième partie de la mission qui comprenait le capitaine Jacques Chavane, les lieutenants Racine et Goetghebeur, les capitaines anglais Desmond Alan Hubble et George Whitehead. Ils annonçaient le débarquement comme venait de le faire, le même soir, la BBC par l'émission des phrases de déclenchement des plans. Le maquis s’installa alors sur le territoire de la commune de Revin, en forêt, sur le plateau du Malgré-tout, qui domine la ville de ses 433 mètres, sur la rive droite du ruisseau des Manises. Dans les jours qui suivirent, plus de 200 jeunes gens vinrent grossir les rangs des maquisards. Plus que la surveillance allemande, c’est le manque de discrétion de la montée d’hommes jeunes et inexpérimentés au maquis qui faisait craindre le pire... C’est alors que le 12 juin au matin les troupes allemandes encerclèrent Revin, ratissèrent la ville, positionnant des éléments blindés sur toutes les routes, y compris sur les hauteurs du Malgré-Tout, coupant toute retraite au maquis pris dans une nasse dont les mailles allaient se resserrer... En fin de matinée, les premiers détachements allemands pénétrèrent dans la forêt, et, dans l’après-midi, les premiers accrochages eurent lieu. Totalement cernés par près de 3 000 hommes aguerris, les 250 maquisards ne trouvèrent leur salut que dans la fuite mais 106 hommes furent capturés par les Allemands, martyrisés, puis froidement abattus. Les trois-quarts d’entre eux n’avaient pas 25 ans, le plus jeune n’en avait que 16. Après cet épisode tragique, Le maquis Prisme, avec une cinquantaine d’hommes, se regroupa au-delà de la frontière belge. Il se reconstitua, entreprit des actions de harcèlement contre l’occupant, fut attaqué à nouveau les 2 et 24 août. Le 7 septembre, les Ardennes étaient libérées. La mission Citronelle prit fin après la totale libération du département des Ardennes, le maquis fut dissous. Ce maquis, issu de la mission interalliée Citronelle connaît différentes démominations : Maquis Prisme, Maquis de Revin, Maquis des Manises (en référence à l’attaque allemande), Maquis des Ardennes (en référence à l’un des buts de la mission qui était de fédérer, d’armer et d’animer les différents groupements de résistance du département). Un grand monument aux morts « du maquis des Manises » fut inauguré à Revin le 27 juin 1948 en présence du Président de la République, Vincent Auriol, accompagné de François Mitterand, alors ministre des Anciens combattants et des victimes de guerre. Cet épisode de la Résistance ardennaise est relaté dans le livre de Marguerite FONTAINE et Eva THOME, Les Vieux-Moulins de Thilay, haut-lieu de la Résistance ardennaise, Editions de la S.E.A., Mézières, 1964.